Premiers secours en situation de survie : les gestes qui peuvent tout changer
Quand t’es perdu au milieu de nulle part, blessé ou face à quelqu’un qui l’est, tu ne peux pas te permettre d’hésiter. Dans une situation de survie, les bons gestes de premiers secours, ça ne sauve pas juste des vies : ça t’évite aussi d’aggraver les choses.
Tu n’es pas médecin ? Pas grave. Avec quelques réflexes simples, tu peux déjà faire énormément. Et c’est exactement ce que tu vas apprendre ici.
Ce que tu vas découvrir dans cet article :
- Les 6 gestes vitaux à connaître absolument
- Ce qu’il faut absolument emporter dans un kit de secours
- Comment garder la tête froide face à une blessure
- Des astuces pour improviser avec les moyens du bord
- Et quelques conseils bonus pour aller plus loin, sans stress
Dans la forêt, à la montagne ou en expédition, ces compétences peuvent faire la différence. Alors on s’équipe, on s’informe… et on respire.
La règle d’or : protéger, alerter, secourir (même quand t’es tout seul)
Dans la survie comme en secourisme classique, on suit une logique simple : Protéger – Alerter – Secourir. Mais si tu es seul, pas d’alerte possible. Tu deviens ton propre sauveteur.
Protéger : sécuriser la zone
- Éloigne-toi d’un danger immédiat : arbre instable, feu, animal sauvage
- Installe-toi sur un sol stable, à l’abri du vent, de la pluie ou du froid
- Dégage les objets dangereux autour de la victime (ou de toi-même)
Un geste dangereux, c’est une blessure en plus. En survie, chaque mouvement compte.
Les gestes essentiels à maîtriser
Pas besoin de diplôme pour sauver une vie. Mais certains réflexes doivent être automatiques. En voici six à connaître par cœur :
1. Stopper une hémorragie
Une blessure qui saigne fort = danger immédiat.
- Applique une pression directe avec un tissu propre (ou même un tee-shirt)
- Si ça continue, utilise un garrot improvisé (paracorde, ceinture, foulard)
- Surveille l’état général : vertiges, pâleur, sueurs froides = perte importante de sang
⚠️ Un garrot, c’est en dernier recours, et tu notes l’heure à laquelle tu l’as mis.
2. Nettoyer et protéger une plaie
Une simple coupure peut virer à l’infection en pleine nature.
- Rince avec de l’eau potable (ou purifiée)
- Désinfecte avec ce que tu as (alcool, antiseptique, ou même miel si besoin)
- Couvre avec une compresse ou du tissu propre
🔥 Le feu peut stériliser une lame, mais pas ta salive. Évite d’y toucher avec les doigts sales.
3. Immobiliser une entorse ou une fracture
Bois, pierres, branches… la nature est pleine de ressources.
- Garde le membre dans la position la moins douloureuse
- Immobilise avec une attelle improvisée (bâtons + bande ou foulard)
- Si fracture ouverte : ne remets jamais l’os en place. Protège la plaie et immobilise.
4. Réagir en cas d’hypothermie
La baisse de température corporelle est une cause fréquente de décès en survie.
- Mets la personne à l’abri du vent et de l’humidité
- Enlève les vêtements mouillés, réchauffe lentement avec des couvertures, bougies, ton propre corps
- Donne à boire chaud (si la personne est consciente)
🌡️ Hypothermie = urgence absolue. Même à 10°C, en cas de pluie et de vent, tu peux y passer.
5. Surveiller l’état de conscience
Tu (ou quelqu’un d’autre) se sent faible, confus, mal ? Pose les bonnes questions :
- Quel jour on est ?
- Où est-ce qu’on est ?
- Comment tu t’appelles ?
Un changement brutal d’état mental peut annoncer une hypoglycémie, un coup de chaleur, une blessure interne, voire pire.
6. Pratiquer un massage cardiaque (si t’as un binôme)
Même en pleine nature, savoir faire un massage cardiaque peut être crucial. Place tes mains au centre de la poitrine et compresse fort, vite (100 à 120 fois par minute), sans t’arrêter jusqu’à ce qu’il y ait un signe de reprise.
🎵 Pense au rythme de « Stayin’ Alive » des Bee Gees. Littéralement.
Le kit de premiers secours idéal en situation de survie
Tu veux un kit compact mais efficace ? Voici les indispensables :
- Gants jetables (hygiène avant tout)
- Compresses stériles et bandes de gaze
- Désinfectant (alcool, chlorhexidine)
- Pansements et sparadrap
- Paracétamol ou ibuprofène
- Pince à tique, ciseaux, épingle
- Firesteel et couverture de survie
- Une fiche avec les gestes essentiels (quand la panique monte, ça aide)
🧠 Et surtout : apprends à utiliser ton matos. Un garrot dans le fond du sac ne sert à rien si tu sais pas le poser.
Improviser avec les moyens du bord
T’as perdu ta trousse ? T’as oublié l’essentiel ? Voici quelques idées pour t’en sortir :
- Un t-shirt propre = compresse
- Du charbon pilé dans une plaie infectée (pouvoir absorbant)
- Un sac plastique = pansement étanche
- Une branche bien taillée = attelle ou manche pour garrot
Garder la tête froide : ton cerveau est ton meilleur outil
En survie, le stress est un piège. Il te fait paniquer, gaspiller ton énergie, faire des erreurs. Alors on respire, on s’assoit, on observe la situation.
"Celui qui garde son calme a déjà gagné la moitié du combat." – Proverbe de terrain
Et si t’as fait une erreur ? T’inquiète. Ce qui compte, c’est de réagir et de ne pas aggraver la situation.
Se former, pour de vrai
Aucun article ne remplacera une formation. Si tu veux aller plus loin :
- Passe une formation PSC1 (premiers secours civiques)
- Suis un stage de survie avec des instructeurs expérimentés
- Lis des ouvrages de référence (David Manise, Lars Fält, etc.)
- Et surtout… entraîne-toi dans des conditions réelles
Pourquoi ces gestes sont essentiels pour toi
Maîtriser les premiers secours en survie, ce n’est pas seulement "au cas où". C’est une responsabilité, un moyen de protéger les autres autant que toi. Et c’est aussi :
- Un boost énorme de confiance en toi
- Une compétence rare mais précieuse
- Une preuve de sang-froid et de maturité
- Et un énorme + si tu pars en rando, en voyage, ou même en road trip
Conclusion : dans la forêt, c’est toi le médecin
T’as pas besoin d’être urgentiste pour faire la différence. Mais t’as besoin de connaître les bons gestes, d’avoir le bon matériel, et surtout, de garder ton sang-froid.
Alors apprends, entraîne-toi, et emporte toujours un minimum avec toi. Parce qu’en cas de pépin, c’est pas la trousse qui sauve : c’est toi.